Le proche avenir politique de la Thailande pourrait se jouer le 20 novembre
La décision de justice attendue pour le 20 novembre pourrait marquer un tournant décisif dans la crise politique actuelle, la cour constitutionnelle pourrait ordonner la dissolution du gouvernement actuel pour « faute constitutionnelle » sans doute moins en raison des amendements votés au parlement que pour sortir le pays de l’impasse politique dans lequel il est englué.
Ce serait la 3e fois qu’une « faute constitutionnelle » serait responsable de la chute d’un gouvernement « rouge »:
en septembre 2008, Samak, le Premier ministre de l’époque, avait donné un cours de cuisine à la télévision pour lequel il avait été rémunéré, faute suffisamment grave pour le faire renvoyer mais visiblement ce ne fut pas assez pour les chemises jaunes qui après avoir occupé les 2 aéroports de Bangkok
en décembre 2008, avaient obtenu la dissolution du parti pro-rouge pour fraude électorale, très curieux hasard du calendrier.
Cette dissolution avait permis aux démocrates (chemises jaunes) d’obtenir la majorité au parlement, ce qui avait abouti aux évènements de 2010 avec ses 90 morts et ses centaines de blessés.
Les différents partis ont rassemblé leurs sympathisants, plusieurs dizaines de milliers de manifestants campent actuellement dans la capitale afin de faire pression sur la décision de la cour constitutionnelle, qui ne devrait pas marquer la fin de la période de troubles, aucun camp n’est disposé à se retirer en cas de décision défavorable.