L’opération de blocage de Bangkok a commencé

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Près de 40.000 manifestants selon les autorités ont débuté leur opération de paralysie de la capitale Thaïlandaise ce lundi 13 janvier. Pour le moment, l’ampleur du blocage est difficile à quantifier, mais des dizaines d’écoles ont du être fermées et les Bangkokois, bien que majoritairement démocrates et favorables à la chute du gouvernement actuel s’apprêtent à subir des conséquences économiques dont ils se seraient bien passés. Les observateurs s’attendent à un blocage qui devrait durer, l’ambassade américaine a même conseillé à ses ressortissants habitant à Bangkok de stocker des vivres pour 2 semaines en prévision de pénuries qui pourrait survenir. Le métro fonctionnait normalement.

Toujours à la tête du cortège, le meneur des manifestants Suthep Thaugsuban, ancien leader démocrate et vice Premier ministre inculpé de meurtre pour son rôle lors des manifestations de 2010 a déclaré : « Nous menons notre révolution populaire, nous n’appelons personne à faire un coup d’État ». L’impasse politique devrait durer, puisque les anti-gouvernementaux, mobilisés depuis plus de 2 mois, ont promis de continuer leur mouvement jusqu’à la victoire finale, c’est-à-dire le départ du gouvernement de Yingluck Shinawatra et la mise en place d’un conseil du peuple non-élu. Ils ont aussi pour but d’empêcher les élections anticipées du 2 février auxquelles ne participera pas le principal parti d’opposition, le Parti démocrate qui soutient le mouvement de rue.

Pour le moment, les 20.000 policiers et militaires appelés en renforts se sont contentés d’observer, près à intervenir en cas de débordements violents, les autorités se tiennent prêtes à déclencher l’état d’urgence si besoin.

Les partisans du gouvernement actuel, les chemises rouges ont commencé à se rassembler aux alentours de la capitale en prenant soin d’éviter la capitale.

En marge des manifestations, un homme a été tué dimanche soir par balle, à hauteur d’un barrage mis en place par les manifestants.

 

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